Ce 3 mars, j’ai donné une courte conférence sur l’entreprise libérée dans le cadre des 10es RENCONTRES POUR LA SANTÉ AU TRAVAIL à la Maison de la Chimie à Paris. Ces rencontres réunissent traditionnellement des députés et des sénateurs impliqués dans les commissions sur la santé au travail, ainsi que d’autres acteurs. Les rencontres de cette année ont eu lieu avec le partenariat de l’Anact et d’INRS.
J’y ai déjà parlé il y a 4 ans, mais j’ai été surpris des discours cette année. Plusieurs élus ont dit des choses qu’on n’entend pas souvent même dans les entreprises, avec une bonne connaissance et compréhension de raisons du mal-être au travail. J’ai été encore plus surpris quand Charlotte LECOCQ, députée du Nord en charge de la mission sur la santé au travail a évoqué mes travaux sur l’entreprise libérée, puis c’était le tour du député de l’Essonne Pierre-Alain RAPHAN et du sénateur de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane ARTANO.
Une des explications à ceci consiste dans le fait que ces élus, ainsi qu’un nombre de leurs collègues de la mandature actuelle, sont issus du monde de l’entreprise. Mais ce n’est pas tout. Je formule l’hypothèse que le mouvement des entreprises libérées montre des solutions à des problèmes de désengagement et du manque de sens au travail, et du stress et de problèmes de santé qui en résultent (j’ai donné un exemple de l’OPH de Haute Savoie).
Ces problèmes sont connus depuis des décennies. Ni les mesures administratives, souvent bien intentionnées, ni les démarches superficielles des entreprises ne les ont pas résolus, comme le prouvent divers études et sondages. Dans ce contexte, les résultats que démontrent les entreprises libérées en faveur du mieux vivre des salariés donnent de l’espoir et présentent une voie éprouvée, comme l’ont souligné plusieurs orateurs.