« C’est le règlement » et pourquoi s’en débarrasser

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Lev TolstoiPar Isaac Getz 

LE MONDE  

 

En 1903 Tolstoï a écrit une nouvelle Après le bal inspiré d’un fait vécu par son frère. Le jeune héros était fort amoureux d’une ravissante jeune fille dont le père était un colonel qu’il admirait par ailleurs. Il s’apprêtait à l’épouser et faisait de grands projets. Bref, c’était un homme heureux. Un matin, alors qu’il sortait d’un bal, il croise un rituel militaire qui va changer sa vie (et la vie de Tolstoï). Des centaines de soldats font un couloir à travers lequel deux sergents tirent un soldat au dos nu et, chaque fois qu’ils passent au niveau d’un des soldats du rang, celui-ci frappe le condamné d’un coup de bâton. Le jeune homme croise alors l’officier qui dirige le châtiment. C’est le père de sa fiancée, l’homme qui lors du bal a prononcé une phrase qui prend subitement tout son sens : « C’est le règlement ». Après cet épisode, le jeune homme ne put jamais retrouver le même amour pour sa fiancée et ce fut la fin de leur relation.

L’entreprise ne punit pas ses salariés corporellement. Toutefois, son univers et ses pratiques ne sont pas sans rappeler ceux de l‘armée du Tsar, avec le désamour qui s’ensuit, si ce n’est pire.

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