Reconnaître l’homme au cœur de la sureté nucléaire

par Isaac Getz

7 JUILLET, 2011

Imaginons que le conducteur d’un bus roule trop vite en s’approchant d’un passage ferroviaire, essaye de freiner puis se rende compte que ses freins ont lâché. Puis, il voit la barrière se baisser. Enfin, juste quand il la pulvérise, le TGV arrive. Personne ne souhaite un tel accident mais il est facile à imaginer. Il est également facile d’imaginer les réactions gouvernementales.

En effet, l’opinion publique les sommera à agir pour prévenir de telles « erreurs humaines ». Les autorités le feront de la seule manière qu’elles connaissent : réglementations plus drastiques (du respect de la vitesse, du contrôle technique des véhicules, et de l’automatisation des passages ferroviaires, par exemple). Cela rassurera l’opinion car on a l’impression que la fiabilité des techniques est bien supérieure à celle des hommes. Or l’opinion devrait s’enquêter encore bien davantage car plutôt que renforcer la place de l’homme au sein du dispositif de sureté ces nouvelles réglementations et automatismes l’en écarteront encore plus.

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