Des salariés libres
dans des entreprises prospères
par Laurent Marbacher
JANVIER, 2010
Chaque mois, un expert lit pour vous un essai non traduit qui fait l’actualité à l’étranger.
«La liberté, ça marche !» Voilà le message enthousiasmant et pourtant réaliste que nous livrent Isaac Getz, professeur à l’ESCP Europe et Brian M. Carney, rédacteur en chef des pages editoriaux du Wall Street Journal Europe, dans Freedom, Inc., paru aux Etats-Unis fin 2009. Fruit de quatre ans de recherche auprès d’une trentaine d’entreprises exceptionnelles, Freedom, Inc. décrit comment des leaders très différents ont créé ou transformé les organisations qu’ils dirigent pour en faire des lieux de liberté, de bonheur… et de profits !
A première vue, on peut se demander quels sont les points communs entre Harley-Davidson, entreprise chargée d’histoire, fortement syndicalisée et cotée en bourse et SOL, entreprise familiale de nettoyage en Finlande au développement spectaculaire ; entre FAVI, fonderie picarde fournisseur de l’industrie automobile et Sea Smoke Cellars, vignoble californien haut de gamme. Getz et Carney montrent comment les dirigeants de ces entreprises, centrés sur le «pourquoi» et non sur le «comment», donnent à leurs salariés le pouvoir d’agir et d’entreprendre. Pour certains, comme Bill Gore (l’entreprise du Gore-Tex), ce sont les valeurs et la vision des créateurs qui conduisent à instaurer une telle culture de liberté. Pour d’autres, comme Jean-François Zobrist (Favi), c’est la rébellion contre une bureaucratie étouffante qui est un moteur de transformation. Libérer une organisation et les personnes qui y travaillent n’est pas de tout repos. En effet, les auteurs montrent comment plus de deux siècles d’organisation industrielle ont réduit la plupart des salariés à un rôle d’automate sans responsabilité et sans pouvoir sur le résultat final. Les freins à la liberté sont autant dans les esprits que dans les murs ou les procédures.
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