Voici l’interview que nous avons donné pour le quotidien économique Belge L’Echo.
« La majorité des employés se sentent aujourd’hui désengagés »
9 septembre 2017
Interview d’Isaac Getz par Frédéric Therin
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à ressentir le besoin de se transformer pour répondre aux nouvelles attentes de leurs clients et de leurs salariés. Comment expliquez-vous ce phénomène?
Nous vivons dans un monde plein de volatilité, d’incertitude, de complexité et d’ambiguïté (ndrl: généralement désigné par l’acronyme VUCA). Ce monde challenge l’organisation héritée de la révolution industrielle.
Lorsque les paysans sont arrivés dans les usines et devaient être encadrés, une solution mathématique s’est imposée. La « bureaucratie hiérarchique » qui permet d’encadrer le maximum de personnes avec un minimum d’encadrant est un modèle basé sur la hiérarchie et sur des procédures qui disent aux salariés comment travailler et les contrôlent.
Ce système s’est avéré très efficace. Des études montrent en effet que le niveau de vie dans les pays développés qui ont épousé ce modèle a été multiplié par 25 entre 1825 et 2001 alors qu’il n’a progressé que de 60% dans le reste du monde.
Ces dernières années, la face cachée de cette organisation est toutefois devenue difficile à éviter. Ce modèle a notamment tendance à déresponsabiliser et à infantiliser les salariés car leurs supérieurs leur disent constamment ce qu’ils doivent faire.
Dans le monde occidental, la majorité des salariés se sentent aujourd’hui désengagés. En France, ce pourcentage atteint même… 91%. Les gens vont au travail à reculons et ils jugent que leur emploi est juste un moyen pour eux de gagner de l’argent. Pour eux, leur vie est ailleurs que dans l’entreprise.
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