INTERVIEW – Le président d’Assystem a toujours veillé à entretenir la capacité du groupe à s’adapter et à s’auto-organiser.
Par Frédéric De Monicault et Bruno Jacquot
Le Figaro, 9/11/2020.
LE FIGARO. – Neuf mois après le début de la crise sanitaire, qu’est-ce qui a le plus changé dans votre manière de travailler?
Dominique LOUIS. – On ne peut plus voyager, alors que nos grands projets sont actuellement au Moyen-Orient et en Ouzbékistan. On pallie – mal – ou on organise des voyages compliqués. Pour l’Ouzbékistan, où Assystem commence à s’implanter, les itinéraires sont un peu sportifs. Je n’en reste pas moins un adepte du télétravail!
Pourquoi?
Travailler dans une entreprise, c’est partager le même ADN, qu’on soit dans les murs ou à distance. Si j’envoyais cinq ingénieurs d’Assystem sur la Lune et si je leur rendais visite cinq ans après leur installation, j’aimerais découvrir qu’ils ont recréé la même entreprise que sur terre! Chacun est porteur du tout. Voilà pourquoi il ne faut pas trop de hiérarchie, de titres et de cartes de visite. Il faut de l’ordre et du désordre dans l’organisation pour éviter de l’enfermer dans des schémas stéréotypés. J’ai bien conscience qu’il vaut mieux que le désordre soit au marketing qu’à la finance et à la comptabilité…