Quand je parle des entreprises libérées et du fait que la grande majorité de salariés y agissent pour le bien de l’entreprise, on me demande souvent : « Et les profiteurs de cette liberté? Ils vont en abuser pour leur propre intérêt. »
Cette question suppose que dans l’entreprise traditionnelle fondée sur la méfiance et le contrôle ce problème est réglé. Les chiffres de Gallup sur l’engagement de salariés français en faveur de leur entreprise disent le contraire : 61% sont les désengagés qui « roulent » pour eux-mêmes et 28% sont activement désengagés qui « roulent dans le sens inverse » en essaient de lui nuire.
Mais selon l’article de S+B ci-dessous sur Takers (les profiteurs) et les Givers (les contributeurs) la tendance des premiers à réussir dans l’entreprise traditionnelle est en baisse. En effet, dans l’entreprise de plus en plus collaborative les Takers sont sanctionnés par les pairs beaucoup plus que dans le passé. C’est une bonne nouvelle.
Elle fournit aussi la réponse à la question de départ. Dans les entreprises libérées les Takers sont comme une grande cheminée crachant la fumée noire : les pairs vont rapidement faire le nécessaire pour que cela cesse.
Voici l’article. Bonne lecture.
Bonjour,
J’aimerai être d’accord avec vous, mais j ai été dans une entreprise au début ou il y avait une forme de liberté de création. Ce que nous apportions faisait le bonheur des dirigeants qui dans cette liberté « créatrice » entrainait de l’innovation, de la satisfaction mais au final nous n’avions rien en retour …. la liberté c’est bien mais si c’est pour que les dirigeants en profitent sans retour …. ca démotive
Vous avez certainement raison en ce qui concerne la liberté de création pratiquée dans certaines entreprises. Ca risque de provoquer des grosses frustrations si l’entreprise ne s’est pas transformée de manière fondamentale à commencer par les patrons. Sur ce blog, vous avez bcp d’interviews de tels patrons que j’appele libérateurs. Je vous invite de les visioner pour voir la difference.
J’espère qu’il y a des patrons qui changent mais c’est de loin une minorité (je pense !). Dans notre cas, l’entreprise marchait tellement bien qu’ils ont augmentés l’effectif et instaurés des managers (alors qu’il n’y en avait pas auparavant donc plus de dialogue) très incompétents de surcroît et ne cherchant qu’à atteindre leurs objectifs (fixés par ces mêmes patrons !!! )…. le souci à mon humble avis c’est que certains patrons ont tendance à vouloir jouer les financiers et à avoir des décisions quelques peu démesurées et totalement déconnectées…. dans tous les cas, je veux dire qu’il y a deux chemins que peuvent prendre une société : œuvrer pour l’intérêt collectif ou vers l’intérêt personnel.
Cela donne tout de même envie de lire votre livre!
Mimeides
Vous avez raison. « The scarcest commodity in the world is not food or oil, it’s leadership » — Bob Davids