L’entreprise libérée au secours de la pénurie de main d’œuvre dans restauration

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L’hebdomadaire « L’hôtellerie-restauration » écrit depuis la rentrée sur la crise du secteur. Non pas sur celle de la COVID, mais sur la crise de la reprise. Le secteur manque 30% de leur personnel, qui tout simplement n’est pas revenu. Les causes sont multiples dont les conditions de travail difficiles et les salaires faibles qui déjà contribuaient dans le passé au turnover s’approchant 100% annuel, et même 160% en salles de restaurant. Certes, les coûts cachés de recrutement et de formation sont largement supérieurs à une augmentation raisonnable que les entreprises du secteur pourraient accorder. Mais cela ne résoudra pas la crise. Vue la pénurie générale de main-d’œuvre, les 30% manquant trouvent une meilleure rémunération dans d’autres secteurs.
Que fait qu’un cuisinier, un serveur, un réceptionniste ont envie de se lever le matin—souvent tôt—puis de donner le meilleur d’eux mêmes? La réponse à cette question, puis une organisation de travail que leur permet de contribuer grâce à leur propre initiative est un moyen d’attirer et de garder les collaborateurs.

Un groupe de restauration à Nantes/Rennes fondé par Christine Denis a mis en place ce mode d’organisation libérée, décrit dans l’article de « L’hôtellerie-restauration » et comme une conséquence, a peu de problèmes de personnel.

Christophe Collignon, l’ancien PDG d’une entreprise libérée dans les services, aujourd’hui associé dans Sens Collectif le commente ainsi : « Midi et Demi est une entreprise qui a réussi à mettre en œuvre une organisation du travail libérée et collaborative. Il y a deux co-leaders qui croient que l’homme est bon et qui le montrent. Il y a une vison-rêve qui est partagée et comprise par tous. Cette vision-rêve inclut le client et chez Midi et Demi, l’accueil personnalisé est une force. On appelle les clients par leur prénom, on connaît leurs goûts. Les équipes sont engagées, entre autres parce que leur leader leur fait confiance et les responsabilise. La notion de groupe y est forte et l’appartenance à un groupe est un besoin primaire des êtres humains. Les équipes trouvent un sens à leur travail et sont engagées. Et les résultats commerciaux et financiers suivent. »

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